Combien coûtait un samovar au XVIII siècle? Un fait intéressant: en ce temps-là on vendait des samovars au poids: un appareil de laiton coûtait 64 roubles par poud (ancienne mesure de poids - 16,38 kilo), un appareil de cuivre rouge – 90 roubles par poud. C’était vraiment cher, mais les samovars étaient vraiment populaires et pas seulement en Russie.
La fabrique des frères Shémarins livrait ses samovars au schah persan. Les appareils de Shémarins ont gagné la Grande médaille d'argent de l’Exposition Mondiale à Paris (1887) et le diplôme honorifique de l’exposition au Glasgo (1901).
Cependant on ne peut pas dire que les samovars sont une invention absolument russe. Les appareils pareils existaient aussi au Chine. Dans ce pays on les appelle “ko-go” et utilise aussi pour faire bouillir d’eau. Mais les dispositifs chinois n’avaient pas du robinet et n’étaient jamais décorés avec tant de raffinement. Des samovars russes avaient et ont la forme de la sphère, du cône ou du cylindre, les poignées torses, les corps avec des médailles ou des tableaux frappés. Et encore ils brillaient – c’étaient un détail obligatoire :)
Au fin de XIX siècle les samovars ont été un peu modifiés – ils ont commencé à marcher au pétrole. Pas tout les samovars, bien sûre: les exemplaires au charbon restaient aussi très populaires qu'auparavant.
En 1912-1913 le nombre de fabriques des samovars à Toula était 50, mais en 1917, après la Révolution d'Octobre, elles ont cessé leur travail, comme toute l’industrie russe. En 1918 les fabriques des samovars ont été nationalisées et organisées à une groupe industrielle nationale. Pendant la Seconde Guerre Mondiale les fabriques des samovars de Toula produisaient des armes... et presque toutes ont été détruites par des troupes fascistes.
Après la Guerre elles ont été uni à la seule entreprise – “Shtamp” (Le Cachet). Mais l’apparition de l’électricité a mené au déclin de la popularité des samovars. Peu à peu ils ont devenu des souvenirs et des exemplaires du musée qui s'est ouverte au centre de Toula, près du Kremlin de cette ville.
Malgré tout en 1977 la fabrique de Toula a commencé de produire une nouvelle sorte du samovar – des appareils qui marchaient au charbon et aussi à l’électricité. La cérémonie du thé russe ne cesse pas, elle existe, avec des soushkis, des barankis, des causeries cordiales – avec toute notre hospitalité.
Deux samovars célèbres:
Boris Koustodiev (1878-1927), "La femme du négociant prend du thé"
"Le samovar" de Kazimir Malevitch (1878-1935), aussi d'avant-garde que son créateur :)